Trump signale une possible augmentation des tarifs sur les importations automobiles canadiennes

Mercredi, le président américain Donald Trump a fait une déclaration concernant la possibilité d'augmenter le tarif de 25 % sur les voitures fabriquées au Canada, suscitant des inquiétudes dans l'industrie automobile des deux pays.
« J’ai annoncé un tarif de 25 % sur les voitures venant du Canada, et cela pourrait augmenter », a déclaré Trump, en réponse à une question sur les perspectives des relations commerciales entre les États-Unis et le Canada.
Réponse canadienne
Le bureau du Premier ministre canadien Justin Trudeau a refusé de commenter les remarques de Trump. Au lieu de cela, un représentant du ministère canadien du Commerce international a redirigé les questions vers les déclarations précédentes de Trudeau.
Plus tôt cette semaine, Trudeau a qualifié la décision américaine d’imposer des tarifs de décevante, mais a noté que de telles mesures étaient peu susceptibles d’entrer en vigueur avant janvier 2025.
« Notre position est claire : les tarifs américains nuiront aux Américains en augmentant le coût des voitures pour les consommateurs américains, menaçant les emplois dans l’industrie automobile américaine et affaiblissant la compétitivité de l’Amérique », a déclaré Trudeau.
Implications économiques
L’introduction d’un nouveau tarif ou son augmentation pourrait sérieusement impacter l’économie canadienne, pour laquelle les États-Unis sont le plus grand partenaire commercial. Selon les experts, l’industrie automobile constitue une part importante des exportations canadiennes.
Les constructeurs automobiles opérant au Canada, y compris General Motors, Stellantis et Honda, ont également exprimé leur inquiétude quant à l’impact potentiel des tarifs sur les chaînes d’approvisionnement intégrées en Amérique du Nord.
Contexte historique des relations commerciales
Trump a longtemps critiqué les accords commerciaux avec le Canada et le Mexique. Au cours de son premier mandat présidentiel, il a révisé l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), le remplaçant en 2020 par l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC).
Dans une déclaration récente, le leader américain a également mentionné l’imposition de tarifs de 10 % sur tous les biens en provenance du Mexique, citant des problèmes de migration illégale et de trafic de drogue.
Les économistes avertissent que l’augmentation des tarifs pourrait entraîner des mesures de rétorsion de la part des partenaires commerciaux et potentiellement provoquer des tensions commerciales plus larges dans la région.