Un projet majeur d'exportation de GNL progresse alors que les régulateurs fédéraux approuvent le CP2 de Venture Global

Le paysage réglementaire de l'énergie aux États-Unis continue d'évoluer alors que les responsables fédéraux recommandent l'approbation d'un important projet d'exportation de gaz naturel liquéfié en Louisiane, ce qui pourrait potentiellement renforcer les capacités d'exportation énergétique américaines.
Le personnel de la Commission fédérale de régulation de l’énergie (FERC) a émis une évaluation environnementale favorable pour l’installation d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) CP2 proposée par Venture Global, selon des documents réglementaires publiés mercredi. Cette recommandation marque une étape importante pour ce qui deviendrait l’un des plus grands terminaux d’exportation de GNL aux États-Unis.
Portée du projet et progrès réglementaire
Le projet CP2, prévu pour être construit dans la paroisse de Cameron, en Louisiane, est conçu avec une capacité de production de 20 millions de tonnes métriques par an (MTPA) de GNL. Cette capacité substantielle renforcerait considérablement la présence déjà croissante de l’Amérique sur les marchés énergétiques mondiaux.
Le personnel de la FERC a conclu qu’avec des mesures d’atténuation appropriées en place, l’installation proposée « ne constituerait pas une action fédérale majeure affectant de manière significative la qualité de l’environnement humain », selon les documents réglementaires.
Cette évaluation environnementale représente une étape cruciale dans le processus d’approbation, bien que l’autorisation finale nécessite encore un vote des commissaires de la FERC. La commission a provisoirement programmé cette décision pour le 18 juillet, selon un avis publié en même temps que la recommandation du personnel.
Implications pour le marché et l’industrie
L’approbation potentielle intervient à un moment crucial pour l’industrie américaine du GNL, qui a connu une croissance remarquable au cours de la dernière décennie. D’importateur net de gaz naturel, les États-Unis se sont transformés en l’un des plus grands exportateurs de GNL au monde, rivalisant avec des acteurs établis comme le Qatar et l’Australie.
Venture Global s’est déjà imposé comme un acteur important sur le marché de l’exportation de GNL avec son installation opérationnelle de Calcasieu Pass et le projet Plaquemines en construction. Le développement de CP2 renforcerait encore la position de l’entreprise dans l’industrie tout en augmentant la capacité d’exportation globale des États-Unis.
Considérations environnementales et opposition
Bien que le personnel de la FERC ait donné son approbation environnementale, le projet a fait face à l’opposition de groupes environnementaux préoccupés par l’impact climatique de l’expansion des infrastructures de combustibles fossiles. Les critiques soutiennent que les nouvelles installations d’exportation de GNL verrouillent des décennies de production et de consommation supplémentaires de gaz naturel à un moment où les scientifiques du climat exhortent à des transitions rapides vers les énergies renouvelables.
L’administration Biden a suspendu les approbations de nouvelles licences d’exportation de GNL vers des pays non membres d’un accord de libre-échange plus tôt cette année tout en menant un examen des implications économiques et environnementales de ces projets. Cependant, le processus d’examen environnemental de la FERC s’est poursuivi indépendamment de cette pause.
Contexte économique et géopolitique
Les partisans de l’augmentation de la capacité d’exportation de GNL soulignent à la fois les avantages économiques et les avantages géopolitiques. L’industrie a créé des milliers d’emplois de construction et d’exploitation, en particulier dans les régions côtières de la Louisiane et du Texas. De plus, les exportations américaines de GNL ont fourni aux alliés européens des sources d’énergie alternatives, réduisant la dépendance au gaz naturel russe suite à l’invasion de l’Ukraine.
Le projet CP2, s’il est achevé, représenterait un investissement de plusieurs milliards de dollars dans la région de la côte du Golfe et créerait des centaines d’emplois permanents, selon les projections de l’entreprise.
Avec le personnel de la FERC recommandant maintenant l’approbation, l’attention se tourne vers la décision finale de la commission en juillet, qui déterminera si cet ajout majeur à l’infrastructure d’exportation d’énergie de l’Amérique avance.